Le Baromètre des risques d’Allianz 2023, nous révèle que le premier sujet d’inquiétude des dirigeants français, est comme l’an dernier, la cybersécurité (40%). Au niveau mondial, ils sont 34%. Notons qu’ils étaient 44% en 2022.
Il s’agit de la 12e édition de l’enquête annuelle d’ Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS sur les principaux risques d’entreprise dans le monde, réalisée auprès de plus de 2 700 répondants.
Ce ne sont pas la crise économique, les catastrophes naturelles, la pandémie ou la guerre qui représentent pour les entreprises la première hantise mais la cyber. Les 3 catégories d’incidents sont les suivantes
Coût moyen des fuites de données : 4,35 millions $ en 2022, 5 millions en 2023
- La fuite de données représente la première crainte des dirigeants. Son coût moyen, selon le rapport passerait de 4,35 millions $ en 2022 à 5 millions en 2023 ;
- L’attaque de ransomware est à la seconde place ;
- L’arrêt de la supply-chain digitale, ou de la plateforme de services cloud est la 3e peur parmi les risques cyber.
Le rapport analyse aussi les réactions des entreprises selon leur taille. La moitié de l’échantillon représente des sociétés importantes, et la moitié de petite ou moyenne taille.
Les petites entreprises, moins protégées, placent également le risque Cyber au premier rang, elles sont 31% à l’indiquer. Pour le sous échantillon des entreprises de taille intermédiaire, c’est le risque de l’interruption d’activité qui représente le risque N°1, avec 35% des voix.
Autre menace: l’interruption d’activité
Les catastrophes naturelles et le changement climatique descendent dans le classement, la priorité étant donnée à des questions macroéconomiques de plus en plus préoccupantes : inflation, crise énergétique et possible récession. Le risque pandémique dégringole, grâce à la levée de la plupart des restrictions sanitaires.
En France, le principal risque en 2023, après les Incidents cyber , est l’ Interruption d’activité. La Crise énergétique, les Évolutions macro-économiques et la Pénurie de talents font leur entrée dans le classement.
Ce baromètre explore également les principaux risques spécifiques à plus de 20 différents secteurs, notamment pour l’industrie des Télécoms (1e Incidents cyber), des Technologies (1e Incidents cyber), les Administrations et services publics (1e Pandémie), le Transport (1e Évolutions macro-économiques)…
« Une amélioration continue de la résilience »
Le CEO d’AGCS Joachim Mueller, commente les résultats : « Pour la deuxième année consécutive, le Baromètre des risques d’Allianz montre que les entreprises sont principalement préoccupées par l’augmentation des risques d’incidents cyber et d’interruption d’activité. Dans le même temps, elles considèrent l’inflation, une récession imminente et la crise énergétique comme des menaces immédiates pour leurs activités. (…) La bonne nouvelle, c’est qu’en tant qu’assureurs, nous constatons une amélioration continue de la résilience chez nombre de nos clients, grâce à la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, à l’amélioration des plans de continuité d’activité et au renforcement des contrôles cyber. L’adoption des mesures nécessaires pour renforcer la résilience et réduire les risques fait désormais partie des priorités des entreprises, après les événements de ces dernières années. »
Rapport complet (en anglais)
